Visite pastorale de l'évêque, sa rencontre avec les bénévoles santé à l'hôpital

Pendant toute une matinée, le 27 janvier, le Père James a pu échanger avec les acteurs, aumônières et bénévoles, répartis en quatre équipes, psychiatrie, gériatrie, rééducation fonctionnelle et pour la messe dominicale à l'hôpital St Jacques. En psychiatrie, 350 lits dont de nombreux schizophrènes : à l'aumônerie, pendant deux des temps d’accueil ou de prière, les patients disent trouver un lieu apaisant, sécurisé, un lieu d'écoute où l'on peut poser des choses, des angoisses. Un lieu où l'on ne demande rien, où ils trouvent quelqu'un qui les accepte dans leur différence, qui ne sait pas à leur place ce qui est bon pour eux. Certains demandent des confessions. C'est un lieu de grande humanité. En gériatrie, 160 résidents en soins de suite ou en grande dépendance, pendant un après-midi et des messes deux vendredi par mois, les bénévoles permettent le lien, l'accueil des personnes âgées. Quand le sacrement des malades est proposé, il y a parfois une incompréhension mais après un temps de dialogue et d’explication, des signes de bonheur, tels ceux d'un résident ne communiquant plus que par des gestes des yeux. Lors de la messe du vendredi, c'est une belle organisation car, beaucoup de résidents sont en fauteuil. Avec certaines personnes très âgées, il y a beaucoup de communication non verbale. Notre journée du 23 décembre avec les « Petits Frères des Pauvres » a été une réussite, même si elle a demandé beaucoup d’organisation. C'est un supplément pour les résidents. En rééducation fonctionnelle, 250 lits, les bénévoles peuvent visiter les malades à partir de 16 h, après leur rééducation. Cet engagement fait suite à différentes raisons : ''Une parabole des talents, j'avais reçu et j'enfouissais, on est différent.'' ''Par hasard suite au décès de ma mère, j'ai toujours voulu visiter les malades.'' Il y a une vraie vie d'équipe, une communauté ecclésiale. Avant et après les visites, on prie ensemble en équipe, et on reparle des rencontres : On dégage une attitude évangélique.  Ce que vous faites a des effets de soin, dit une cadre de santé. D'autres bénévoles seraient les bienvenus. La messe le dimanche : Certains bénévoles viennent une fois par mois, d’autres plus souvent : ''Quand je ne viens pas, il y a quelque chose qui me manque'' dit une d'entre eux. Il faut aller chercher les personnes en fauteuil : « Il y a toujours des gens qui nous attendent » et accepter que les malades ''psy'' ne soient pas toujours très silencieux. Le père James redit l'importance de la relation entre équipe d'aumônerie et soignants pour les malades. C'est au cœur de notre mission d'annoncer la Bonne Nouvelle aux pauvres, de permettre aux personnes de retrouver leur humanité. Mais cela suppose disponibilité et formation pour comprendre ce qu'il y a à vivre, les gestes à faire. Il y a besoin encore plus qu'ailleurs de répercuter à l'extérieur les appels, de faire le lien avec la paroisse, le diocèse en général. C'est le fait de toutes les communautés fermées. Il faut témoigner de ce que vous recevez de cette vie, ici. Les gens n'imaginent pas, notre foi va grandir, nous avons à recevoir de leur part. L'église est un corps, avec aussi des parties plus fragiles. Merci à vous tous de porter cette mission, si vous n'étiez pas là, l'église manquerait à sa mission, passerait à côté de l'Evangile. Transmettez mes remerciements aux bénévoles.

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