ÉDITO -- HOMÉLIE DE Mgr JAMES

 2015 02 08 edito

Les visites pastorales sont l’occasion de redécouvrir la beauté d’une paroisse et d’en rendre grâce à Dieu. Je voudrais reprendre trois expressions du pape François :

- La paroisse est une présence ecclésiale sur un territoire,

- La paroisse est un lieu de charité généreuse et de communion,

- La paroisse est un lieu d’adoration et de célébration.

Et la composition florale faite de trois bouquets qui montent pour se réunir en un seul bouquet avec des couleurs des trois bouquets en est l’exemple. Reprenons :

  1. La paroisse est une maison ouverte à tous et au service de tous.

Comme la maison des arts et traditions populaires, et l’évêque serait le conservateur de ce musée ? Non ! La paroisse est actuelle, elle a toute sa place dans le monde d’aujourd’hui. L’Evangile est  une bonne nouvelle actuelle et pour tous. Quand on dit que Jésus, accompagné de ses disciples arrive à Capharnaüm. C’est à un moment trouble de l’histoire de ce pays. Alors, en Jésus,  Dieu se fait proche au milieu de son peuple. C’est encore vrai aujourd’hui. Dieu ne reste pas dans son ciel. Le Christ est au cœur de nos quartiers, il partage la vie des gens. Il est à la suite de St Jacques, votre St Patron, qui annonce l’Evangile, c’est la mission des catéchistes mais pas seulement, c’est pour nous tous, dans les quartiers, les immeubles, pour toute la foule des visages… Vous êtes le visage de Jésus incarné dans la ville. Pourquoi Capharnaüm ?

C’est peut-être ce que vos parents disent de l’état de votre chambre… parfois. Mais dans l’Evangile, c’est autre chose : cela signifie « la maison de la consolation ». Que fait Jésus ? Il parle, il guérit, sur le panneau des jeunes, on voit des paroles de feu qui touchent le cœur et le réchauffent. On ne dit pas le contenu des paroles. Pourquoi ? Qu’est-ce que cela veut dire ? Le meilleur enseignement de Jésus ce sont ses actes, ses gestes qui guérissent, qui réchauffent le cœur. Je voudrais que chaque paroisse s’appelle Capharnaüm. Cela signifie le sens de la paroisse dans un quartier, pour consoler, pour remettre debout, pour redonner à l’homme sa grandeur. C’est ce que chacun cherche à vivre dans cette paroisse. J’ai été touché par ce que j’ai vu à Béthel, au Pôle Solidarité, à l’Aumônerie de St Jacques, à l’Aumônerie des jeunes, en rencontrant les enseignants. J’ai été témoin de leur souci de faire grandir les jeunes qui ont besoin d’entendre des paroles de fraternité, des paroles qui consolent…

  1. La paroisse est un lieu de charité généreuse et de communion vivante.

C’est ce que vous vivez dans l’attention à chacun dans les grands évènements de la vie, la naissance avec les équipes de préparation au baptême, la préparation au mariage, autour du deuil… Ces évènements concernent la communauté toute entière : l’évènement de l’un est l’évènement de tous. Comme dans l’Evangile, un homme est guéri et c’est la joie pour tous. J’ai eu la joie de manger des crêpes préparées par des enfants de maternelle. La joie se sait et se dit. Comme aussi la joie des personnes de 30-40 ans qui disaient comment elles étaient arrivées à fréquenter la paroisse… Cela se passait aussi au début de la vie de l’Eglise : « Voyez comme ils s’aiment !». Je n’oublie pas la parole d’un maire communiste à qui on posait la question de l’intérêt d’une paroisse dans une commune communiste, et qui répondait : « Vous vous posez trop de questions, il n’y a pas d’autre association qui rassemble des personnes aussi diverses ». Ici, vous vous appelez « la Sainte Famille » C’est la communion et le souci du plus petit. Il y a des communautés religieuses qui rappellent aujourd’hui que la fraternité n’est pas une utopie dans un monde habité par la violence, et aussi la vie d’intimité avec Jésus dans la prière.

  1. La paroisse est le lieu de l’adoration et de la célébration.

St Jean l’Evangéliste était le disciple qui se tenait tout près de Jésus pour puiser la force d’aimer. Où trouve-t-on cette force ? Dans l’eucharistie et la prière. Quelle grâce de vivre cela aujourd’hui ! Comme nous le rappelait St Paul dans sa lettre tout à l’heure, « être attaché à lui sans partage ». Qu’on soit célibataire ou marié, restez branché sur lui.

Je rends grâce à Dieu pour la beauté de votre paroisse ! Amen.

D’après l’homélie de Mgr James le 1er février 2015

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