Rencontres autour de la Pastorale de Santé

2014-03-02 pastorale sante

  

          Roselyne le Hénaff (responsable diocésaine des aumôneries hospitalières) a présenté un film avec différents acteurs de la pastorale : l'aumônerie hospitalière, le service évangélique des malades, le service auprès de personnes en situation de handicap.

 

Quelques phrases du film : On parle de tout, du temps... C'est la personne qui   décide quand et si on parle de Dieu. On est une présence d'église. J’arrive avec ce que je suis moi, mes limites pour répondre à une demande pas forcément réellement formulée. Cela m'apporte beaucoup d'enthousiasme. Cela rend ma foi plus limpide. Il faut être discret, rester à l'écoute, cela pourrait définir notre postureet l'écoute n'est pas si simple que cela. L'intégration des handicapés transforme le monde par  le petit, la foi c'est vivre avec.

 

Ensuite, nous avons vécu un échange, les rencontres sont différentes selon les cadres dans lesquels les personnes sont visitées, des bénévoles ont témoigné.

A l'hôpital ou en clinique : On vient faisant partie d'une équipe. Quelquefois il ne se dit pratiquement rien et il se passe beaucoup. Le silence au début est très lourd mais il passe. Dans la rencontre, c'est l'autre quinous mène, il faut se garder de vouloir nommer Dieu trop vite. On est accueilli, on va dans toutes les chambres, on ne sait que le nom de la personne, rien d'autre et ce sont souvent des rencontres uniques qui sont parfois très riches , des personnes se présentent de manière inouïe, partageant parfois des choses qu'elles n'ont jamais dites. La question de la foi n'émerge que très rarement. Ce qui est premier, c'est de rencontrer l'autre au plus profond de ce qu'il est, à l'instant T dans son histoire, de lui permettre de poser des mots sur ce qu'il vit.Quand on ne connaît pas, on est moins en prise à l'émotion que lorsque c’est un proche. 

En maison de retraite : Il faut du temps, parfois de nombreux passages, pour que certaines personnes nous rejoignent pour le temps de prière ou la messe.C'est un moment de bonheur de les voir lors des célébrations, moment différent de cequ'elles vivent chaque jour, presque une thérapie. Etre bénévole, ce n'est pas forcément visiter, le service est aussi dans l'organisation de la célébration, préparer la liturgie, mettre en place la salle, aller chercher les personnes, rouler les fauteuils.

A domicile : C'est la personne qui demande pour une visite simple ou pour la communion. Un monsieur m’a dit l’autre jour « Ah, que c’est bon ce Dieu qui vient à moi tous les dimanche ! ». On vient en lien avec la communauté, les personnes sont curieuses de ce qui s'y passe, les célébrations, les nouvelles du bulletin car certaines ne peuvent plus venir à l’église. Je fais attention à l'homélie pour pouvoir leur en parler. Quelquefois cela me pèse, mais après cela m'apporte beaucoup. Elles préparent notre venue, nous prions ensemble, je leur apporte la communion.C'est rencontrer des solitudes car pour certaines pas d'autres visites que nous.

Rosine nous parle des hésitations, des appréhensions avant de rejoindre une équipe : au niveau du Diocèse, il existe une formation en 6 journées, des périodes de ''stage'' pour voir sur le terrain avant de s’engager. Et ensuite, il y a des temps de rencontre, de relecture en équipe pour prendre du recul. L'accueil est généralement très favorable de la part du personnel soignant et des directions d'établissements.

 

 

 

 

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