Édito - DES SAINTS POUR LA MISSION

2022 05 29 édito

 

On aime le joli mois de mai, dont le nom si petit le rend insaisissable. Il passe aussi vite que se succèdent les floraisons de printemps et leurs parfums éphémères. Qu’en reste-t-il à l’aube de juin ? À chacun de le dire. Pour ma part, je voudrais retenir deux événements qui se sont déroulés en mai, en l’espace d’une semaine. À Rome, le 15 de ce mois, dix nouveaux saints ont été offerts à l’Église. Parmi eux, trois français : César de BUS, Marie RIVIER et Charles de FOUCAULT, le plus connu d’entre eux. À Lyon, le 22, c’est une bienheureuse qui est sortie de l’ombre : Pauline JARICOT.

Qui sont-ils ? A nous de le découvrir. Le fait que quatre de nos compatriotes soient ainsi mis en lumière ne peut nous laisser indifférents. Si leur vie appartient au passé, l’événement de leur canonisation/béatification en fait un présent pour nous aujourd’hui. Dans la vie des saints, Dieu « nous procure un modèle, dans la communion avec eux, une famille, et dans leur intercession un appui » (1ère préface des saints). Ces deux hommes et ces deux femmes font réentendre l’appel que Dieu nous adresse : c’est à vous d’être les saints d’aujourd’hui, à votre tour ! Car la sainteté est la juste réponse à l’Évangile, à toutes les époques et en tous pays. Et c’est à chacun de trouver sa manière singulière d’y répondre.

Dans son exhortation à la sainteté, Gaudete et exultate (n°11), le pape François précisait : « Il ne faut donc pas se décourager quand on contemple des modèles de sainteté qui semblent inaccessibles. Il y a des témoins qui sont utiles pour nous encourager et pour nous motiver, mais non pour que nous les copiions, car cela pourrait même nous éloigner de la route unique et spécifique que le Seigneur veut pour nous. Ce qui importe, c’est que chaque croyant discerne son propre chemin et mette en lumière le meilleur de lui-même, ce que le Seigneur a déposé de vraiment personnel en lui (cf. 1 Co 12, 7) et qu’il ne s’épuise pas en cherchant à imiter quelque chose qui n’a pas été pensé pour lui. Nous sommes tous appelés à être des témoins, mais il y a de nombreuses formes existentielles de témoignage. »

Le présent des saints César, Marie, Charles et de la bienheureuse Pauline, voilà qui nous prépare à la grande fête de Pentecôte, au seuil du mois de juin. Avec eux, demandons au Père de raviver en tous les baptisés le don qu’il leur a fait (2 Tm 1, 6) en donnant son Esprit Saint au baptême et à la confirmation. L’Église née à la Pentecôte est faite pour engendrer les saints dont le monde a besoin. Car, écrivait le Saint-Père dans son message aux lyonnais pour la béatification : « à travers la sainteté […] l’Église peut relancer son ardeur spirituelle et sa vigueur apostolique. Le baume de la sainteté engendrée par la bonté […] peut soigner les blessures de l’Église et du monde, en nous ramenant à la plénitude de l’amour à laquelle nous sommes appelés depuis toujours » (extrait de Christus vivit, n°50).

Emmanuel Mustière, curé SJJF

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