Édito - VOTER, C’EST ESPÉRER !

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Dans trois semaines, le 10 avril, nous allons voter pour élire notre futur/re président/te de la République, et nous sommes en pleine campagne électorale. Il m’arrive d’entendre certains d’entre vous exprimer leur embarras : « Je ne sais vraiment pas pour qui voter ! » « Ce n’est pas évident de faire un choix ». Soyons clair : cette perplexité n’est pas un argument pour justifier l’abstention.

Le vote n’est pas seulement un droit, mais c’est aussi le devoir de tout citoyen. Nous devons exercer pleinement notre responsabilité de citoyens, c’est-à-dire d’électeurs et d’acteurs du bien commun. Ne pas voter, c’est mettre à mal la démocratie. Ne pas voter, c’est faire injure à tous les peuples qui, dans de trop nombreux pays, n’ont pas cette possibilité et sont asservis par des pouvoirs totalitaires et dictatoriaux. En ces temps où nous mesurons les fragiles équilibres de notre monde, nous n’avons pas le droit d’abandonner à d’autres le choix de ceux et celles qui sont appelés à servir le bien commun de notre pays.

Dans les tout prochains scrutins, le simple fait de voter sera d’abord un refus du désabusement et du désengagement citoyen. Bien plus, ce sera un acte de foi dans la vitalité possible de notre démocratie.


Nous le savons : il n’y a pas de parti chrétien, ni de programme chrétien, ni de candidat chrétien. Mais l’évangile nous donne des repères fondamentaux qui peuvent nous aider à discerner et à faire notre choix. Il ne s’agit pas de nous résigner au moindre mal, mais de promouvoir humblement le meilleur possible, simplement avec réalisme. Le document de la

Conférence des Évêques de France « L’Espérance ne déçoit pas » nous donne quelques repères :

- Choisir de vivre ensemble en paix… en cultivant le désir de respecter profondément ceux et celles au milieu de qui
nous vivons, en prenant en compte « tous les hommes et tout l’homme »
- Le respect inconditionnel de vie humaine, en prêtant vraiment attention à autrui, en promouvant le respect,
l’écoute, le dialogue et le sens du compromis.
- Promouvoir la liberté, l’égalité et la fraternité. Si la liberté des personnes est un droit fondamental, elle ne peut pas
tout se permettre et ignorer les exigences de la fraternité.
- Pour une écologie authentiquement intégrale qui invite à réfléchir non seulement à l’environnement de notre
humanité, mais aussi à la manière dont notre humanité se traite elle-même.
- La France n’est pas une île. Dans l’époque que nous traversons, puissions-nous, comme nous y invite le pape François,
« tous ensemble, faire renaître un désir universel d’humanité » (F.T 8)
Nous mesurons bien les enjeux de notre vote. Voter, c’est espérer, c’est croire que notre pays peut se mobiliser pour relever le défi de la mondialisation, de la construction européenne, de notre vie démocratique. La France peut faire vivre ensemble des citoyens d’origines bien diverses en ne reniant rien de ses racines ni de son identité profonde.

Citoyen, chrétien, osons poser cet acte d’espérance. Qu’il inspire l’expression de notre devoir civique.


                                                                                                                                                             René PENNETIER

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