S’ACCUEILLIR

 

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  L’équipe diocésaine, créée par Mgr James en 2015, pour :

  • Créer des espaces de paroles et d’échanges avec les personnes homosexuelles et leurs proches.
  • Accueillir fraternellement dans nos communautés chrétiennes les personnes homosexuelles dans toutes leurs dimensions.
  • Marcher ensemble sur un chemin de foi.

a organisé, à partir de l'église Sainte Famille, une marche spirituelle dimanche 9 octobre, ouverte à tout chrétien, car S’ACCUEILLIR c’est se recevoir mutuellement dans nos différences, cheminer ensemble avec nos différences.

Une trentaine de personnes étaient présentes, réunissant une grande diversité d’âge (22 ans... à 80 ans), de parcours de vie : personnes homosexuelles, parents d’un enfant homosexuel, ex- conjoint d’un mari ou d’une femme découvrant ou acceptant son homosexualité après s’être engagé dans un mariage, vie de famille "conforme aux normes".

Une première étape à la cale de Beautour, au milieu des sportifs du dimanche matin, nous a conduit à nous nourrir d’un texte d’évangile, à échanger en petits groupes sur des éléments de nos vies, de notre foi, nous permettant ainsi d’appréhender les réalités multiples qui conjuguent homosexualité et vie chrétienne.2016 10 30 marche2

Une deuxième étape au Planty abordait des points actuels de la doctrine de l’église et le désir du pape François d’un accueil inconditionnel et bienveillant des personnes homosexuelles.

Après un temps de pique-nique dans un jardin, ce fut le temps des témoignages, riches du partage des souffrances traversées, d’une paix trouvée, d’une orientation sexuelle non choisie mais désormais assumée.

La dernière étape nous ramenait à l’église de la Sainte Famille pour une célébration eucharistique, présidée par Mgr James. Présence-signe d’une belle avancée du positionnement du magistère. Présence réconfortante pour celles et ceux qui ont pu se sentir ou sentir leur fille, leur fils, jugés ou rejetés par l’Eglise. Mgr James a su se rendre proche.

Alors que rien dans ma vie personnelle ne m’avait sensibilisée à cette question, je m’aperçois combien cette mission m’a ramenée au sein de l’Eglise, moi qui m’en était éloignée durant sept ans. Ces hommes et femmes, frères et sœurs en humanité, frères et sœurs en Christ, me ramènent au cœur de la source de Vie.

J’ai accepté cette mission pour combattre des dogmes encore trop pesants, trop exclusifs. J’ai accepté cette mission pour me rendre proche de celui qui n’est pas encore reconnu pour ce qu’il est, tel qu’il est, dans toutes les dimensions de sa vie, y compris sexuelle, différente de la "norme". Je me plaçais au centre d’un dispositif d’ouverture, de charité voulu par le pape, voulu par l’évêque de notre diocèse. Au fur et à mesure des rencontres avec ces personnes différentes de moi, des moments partagés, des relations d’amitiés qui se tissent, je suis invitée à un décentrement. Il ne s’agit plus d’élargir mon cercle de bienveillance, d’humanité, mais d’accueillir l’autre, étrange, étranger, comme un chemin de vie, un chemin de foi... inattendu.

Dieu ne manque pas d’imagination et de malice pour me rejoindre dans les méandres de ma vie.

L’autre, étranger n’est pas seulement celui qu’on doit aimer. Il est celui par qui Dieu passe. Il est l’Amour qui vient nous sauver.                                                                  

                                                                                         Brigitte Le Sourn 

 

 

 

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