ÉDITO -- Accompagnement des familles en deuil

 

2016 10 30 edito

 Le 1er novembre, la liturgie de l’Église nous invite à fêter, dans la joie, les saints dont « nous croyons qu’ils vivent  désormais près de Dieu » (prière sur les offrandes de la messe du 1er novembre). Nous participons ainsi à la communion  des saints.

 Mais le lendemain, l’Église commémore tous les fidèles défunts de nos familles, de nos paroisses, de nos quartiers…

 Pour ceux qui accompagnent les familles en deuil, comment ne pas se souvenir de ceux et celles que nous avons  rencontrés à l’occasion du départ d’un de leur proche.

 L’implication des laïcs dans la conduite des célébrations des funérailles est source de joie et de progrès dans notre vie de  foi.

Chaque vie est unique, et la vie que nous évoquons, sous les aspects de vie en famille, en société, de relation à Dieu et à l’Église nous renvoie à notre propre vie.

Quand une famille nous dit que son papa était croyant, mais qu’à la suite d’un vécu difficile en Église, s’est creusée une blessure qui a conduit le défunt à prendre une grande distance avec l’Église, cela nous interpelle sur le témoignage que nous donnons de l’Église

Quand nous rencontrons des familles tendues, fermées au début de notre préparation, qu’au fur et à mesure de la rencontre, la parole se libère et qu’en fin de rencontre les visages sont rayonnants, comment ne pas accueillir avec joie cette évolution.

Quand une personne qui s’est affichée comme agnostique en début de rencontre nous dit, en fin de rencontre, que notre échange l’a conduite à se poser des questions sur la fin de vie qu’elle ne s’était jamais posées, comment ne pas accueillir avec bonheur cette ouverture !

Quand nous préparons le commentaire des textes retenus par la famille (homélie), comment ne pas se laisser interpeller par la Parole de Dieu. Comment ce commentaire de la Parole, qu’on veut éclairant, nourrissant pour l’assemblée peut-il ne pas nous renvoyer à notre propre foi, à notre propre vie !

Pour la personne qui a perdu un être cher, le temps de la Toussaint peut être très difficile à vivre car il fait remonter à la mémoire les souvenirs, les relations vécues avec le défunt et ravive les douleurs de la séparation.

Ce temps est d’autant plus difficile pour celui qui pense que la mort est la fin de tout.

Mais pour nous chrétiens, nourris de la foi, nous pouvons laisser monter en nous cette parole de Jésus : « Je pars vous préparer une place » (Jn 14, 2). En effet la foi nous donne la ferme espérance qu’à l’image de Jésus Christ, mort et ressuscité, nous ressusciterons nous aussi et rejoindrons le Père. Ce Père qui nous attend, nous aime et ne veut que notre bonheur éternel. Qu’il est bon d’être chrétien !

Daniel NAUD

 

 

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