ÉDITO -- J’AI EU FAIM ET VOUS M’AVEZ DONNÉ À MANGER

 

2016 05 22 edito

 

 Durant les derniers mois, devant la situation de notre monde face aux migrations, mais aussi face à toutes les précarités vécues  près de nous, les pôles solidarité de nos deux paroisses ont réagi… la paroisse Saint Sébastien a continué ses TOP (table  ouverte paroissiale), elle a aussi proposé de lire, de comprendre l’encyclique du pape François « Laudato Si »… la paroisse  Saint Jacques-Saint Jean-Sainte Famille a invité tous les paroissiens qui le voulaient à se rencontrer… ces différents temps de  rencontre ont permis à chacun de dire ses compétences, de dire ce qu’il ou ce qu’elle pouvait faire… c’est ainsi que de la  nourriture a pu être collectée pendant la fermeture des restos du cœur… et des familles en ont profité… il y a eu un peu  d’argent (quête du jeudi saint par exemple) qui a soutenu une demande de carte de séjour, qui a permis l’achat de couches pour  des bébés… l’accueil pour les temps de convivialité (dans la salle près de l’église Saint Paul de Rezé a trouvé des bénévoles…  de l’aide pour apprendre le français a été mis en place… vivre cela laisse des traces en nous… Marie Claire et Françoise qui  sont impliquées dans ces temps de rencontre nous disent ce qu’elles y vivent de fort, de riche.

« J’étais étranger et vous m’avez accueilli » (évangile de Matthieu 25). Cette parole du Christ, nous essayons de la mettre en pratique au Secours Catholique, dans le groupe convivialité migrants et dans l’atelier du français du lundi après-midi.

L’atelier de français a débuté en février dans les salles à côté de l’église St Jean. Vingt-cinq migrants venant de plus de dix pays différents et de religions différentes ont fréquenté ce lieu avec une moyenne d’une dizaine chaque semaine, accompagnés par une dizaine de bénévoles dont sept de notre paroisse.

L’atelier de français, c’est bien plus qu’un lieu où l’on apprend à parler et à écrire la langue française. C’est un groupe de personnes qui vivent ensemble un moment de partage et d’échange. Que l’on vienne de St Sébastien, de Guinée, d’Arménie, d’Irak ou encore d’autres pays, pour communiquer, il faut les mots mais aussi le langage du cœur. La communication vient du désir de se comprendre, accueillants et accueillis. Grâce à la motivation de chacun pour progresser et l’entraide, il se créé un climat de confiance et de tolérance propice à l’apprentissage.

Chacun arrive avec ses soucis, sa situation très compliquée parfois, sa solitude, le stress lié à l’exil et à l’attente de réponses de l’administration, mais tous sont motivés, veulent s’exprimer et connaître le français et la France pour s’intégrer.

A travers les « mercis », les « vous êtes gentils », leur gratitude, nous ressentons que nous sommes frères en humanité, fils du même Père ».

La fête de la Pentecôte a pu nous permettre de faire le point de tout ce que nous cherchons à vivre pour nous ouvrir aux attentes et aux souffrances de ceux qui vivent près de nous :

Prions l’Esprit Saint de nous soutenir sur notre chemin.

Paul NOGUE

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