EDITO -- "VIVEMENT QU'IL VIENNE !"

« Vivement qu’il vienne ! »… qui n’a pas poussé ce soupir en guettant l’arrivée d’un invité ? La table est prête, nappe et serviettes assorties, les couverts disposés avec quelques fleurs. Déjà les préparatifs font partie de la fête.

 « Vivement qu’il vienne ! »… songe avec attendrissement la future accouchée qui a déjà tout préparé : la chambre, le berceau, le trousseau.

 « Vivement qu’il vienne ! »… s’impatiente celui qui attend, sur le quai de la gare ou à l’aéroport, le voyageur qu’il est venu chercher.

 Et que dire de la fébrilité des enfants, ébahis devant les vitrines illuminées, tout excités en cette période de l’avent annonciatrice de tant de promesses : vacances, crèche, arbre de Noël.

 Dans cette ambiance fébrile, nous nous apprêtons à célébrer la naissance de Jésus, le fils de Dieu. Le mot « avent » vient du mot « venue ». Il nous parle d’avènement, l’avènement de Dieu parmi les hommes. Au seuil de l’Avent, c’est la disponibilité à l’espérance qui nous est demandée pour attendre la venue du Seigneur, son retour dans la gloire, un événement de lumière situé dans « l’ombre de la foi ».

 Au cœur d’un monde traversé par l’angoisse, la peur de l’avenir, par tant de drames… au cœur d’une Eglise qui peine… au cœur de nos doutes… il y a cette « promesse de bonheur » à accueillir comme une grâce. Dieu nous invite à vivre notre histoire comme le lieu d’un enfantement, celui d’un monde nouveau. L’Avent, un aujourd’hui où Dieu enfante un monde nouveau.

 Ne nous contentons pas de chercher Dieu dans l’enfant né à Bethléem, comme si Dieu était resté derrière nous. Il est « en avant » de nous. Cherchons- le donc dans notre avenir, comme des sentinelles impatientes que vienne l’aurore, en ayant à cœur l’urgence de la venue du Christ.

EN AVANT ! Veillez dans l’espérance, préparez le chemin, il vient. NOËL : Dieu prend corps dans notre humanité. Portons vers le Seigneur, comme un appel, l’espoir des hommes d’aujourd’hui.

EN AVANT ! Seigneur, «  mûris le temps, hâte le jour, et que lève sur terre ton Royaume ! »

                                                                                              René PENNETİER

 

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