EDITO -- VATICAN II, Un chemin toujours à suivre...

 

Il y a cinquante ans, s’ouvrait le Concile Vatican. Un grand espoir se levait dans l’Eglise : enfin un peu d’air frais. Pendant trois ans, un travail de fond a été fait pour que l’Eglise s’affronte aux vraies questions : non seulement que l’Eglise soit ouverte aux questions des hommes et femmes d’aujourd’hui ; non seulement que l’Eglise ose parler en face à ces hommes et femmes pour leur dire que leur vie l’intéressait, mais aussi que ça bouge à l’intérieur de l’Eglise… des théologiens qui avaient été écartés, interdits de parole ont été appelés à participer et ils ont apporté du souffle à la recherche. Peut-être que des noms comme le Père Congar ou le Père De Lubac vous disent encore quelque chose. Le Père Joseph Ratzinger a, lui aussi, pris une grande place.

                        Le 1er signe de cette ouverture a été donné avec la «constitution sur la liturgie » : pouvoir prier dans sa langue, devenir participant. Dans la célébration de tout sacrement, la Parole de Dieu est mise au cœur, elle nous révèle l’action de Dieu en nous. Quand nous voyons aujourd’hui toute la place qui est donnée à cette Parole de Dieu, tout le travail de compréhension, d’approfondissement de l’Evangile, nous pouvons mesurer le chemin qui a été permis…

Il n’est pas possible, dans un édito, de tout dire sur la richesse de ce concile mais au moins de souligner quelques ouvertures qui ne demandent qu’à s’agrandir : 

La vision de l’Eglise comme peuple de Dieu. Une Eglise où chaque baptisé a sa place, est reconnu comme membre à part entière. Avant ce concile, qui aurait pu imaginer que des laïcs puissent prendre la place qui leur est donnée aujourd’hui. Qu’une paroisse soit conduite par une équipe de laïcs avec un prêtre modérateur est sûrement un signe d’une Eglise où chaque baptisé est reconnu… même s’il y a encore du travail à faire.

Vatican2

L’expérience que la paroisse St Jacques, St Jean, Ste famille a vécu au cours de la dernière semaine de prière pour l’unité des chrétiens est aussi un fruit de ce concile. Pouvoir se parler, prier ensemble entre frères chrétiens, savoir regarder tous nos points communs avant de brandir nos différences ont été des grands pas pour que l’œcuménisme soit possible. Cette façon de vivre entre frères croyants a permis d’autres ouvertures dans des rencontres comme celle d’Assise où des témoins des grandes religions ont réussi à se retrouver pour prier ensemble.

Ce qui a été semé à ce concile a donné du fruit mais il n’a pas fini d’en donner si nous le laissons nous imprégner. Sachons profiter de toutes les occasions que cet anniversaire nous fournira pour mieux le découvrir.

                                                                                                                                  Paul NOGUE

 

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