Je comprends les réactions de tous ces témoins : c’est la peur, c’est le doute, c’est le refus de croire. Ce n’est quand même pas évident de croire que quelqu’un puisse passer de la mort à la vie… avoir vu Jésus sur la croix, abîmé, défiguré : comment croire qu’il est vivant !

Et puis, comment se rend-il présent à tous ses amis ?... personne ne le reconnaît : on le prend pour le jardinier ou encore un compagnon de route. Ou bien il est reconnu quand il fait signe d’une façon telle qu’il n’y a que lui qui agit ainsi… qui d’autre que Jésus appelle Marie-Madeleine par son prénom, qui la reconnaît comme étant digne d’être aimée… qui d’autre que Jésus partage le pain comme il le fait avec les disciples d’Emmaüs ?

Pour reconnaître le ressuscité, il faut prendre la route avec lui… il faut accepter de laisser nos schémas sur le «messie» et entrer dans les projets de Jésus… prendre la route avec lui, la route du serviteur… et alors, nous serons invités à entrer avec lui dans la maison du Père, alors nous pourrons partager le même bonheur que le Ressuscité.

Quand les apôtres ont commencé à parler au nom de Jésus, quand ils ont osé risquer leur vie pour témoigner de ce qu’ils avaient vu et entendu, alors ils ont fait l’expérience de la vie que cela suscitait… Par eux, le Christ continuait d’agir, il était avec eux, il les accompagnait et les comblait de sa vie…

C’est ce chemin que nous sommes invités à prendre pour expérimenter le même bonheur et la même vie.

                                                                                                                                        Paul NOGUE