Édito - Au milieu de l’été…

2020 08 02 au milieu de l'été

Nous voilà au milieu de l’été. Sans doute aurions-nous aimé qu’il soit libre de tout nuage et que chacun puisse goûter sans arrière-pensée au plaisir des vacances. Les évènements semblent en avoir décidé autrement. Sans doute aurions-nous aimé qu’il soit libre de tout nuage et que chacun puisse goûter sans arrière-pensée au plaisir des vacances. Les évènements semblent en avoir décidé autrement.

Pour commencer, le virus, qui nous a déjà tant perturbés, reste menaçant. Les mesures de précaution restent nécessaires, à un moment où elles sont plus difficiles à observer. Il va falloir rester vigilants, « pour nous-mêmes et pour les autres », comme on ne cesse de nous le répéter. Il est bon de se dire qu’en respectant les fameux gestes barrières, nous nous rendons service mutuellement, fraternellement. Si nous nous acquittons de ce « devoir de vacances », peut-être aurons-nous le coeur plus tranquille pour goûter ce que l’été nous propose : un rythme plus calme, de nouvelles rencontres, la beauté de la nature, le silence d’une chapelle, du temps pour la lecture ou la musique… et bien d’autres choses encore.

Et puis il y a eu l’incendie de la cathédrale. Il a été moins sévère que celui qui avait marqué les esprits en 1972. Toutefois, les dégâts sont importants et le monument va rester sans doute fermé pendant de longs mois. Le sinistre est ressenti, bien au-delà de notre communauté catholique, par toute une population attachée au patrimoine religieux que les générations passées nous ont légué.Mais notre propre tristesse est redoublée par la place que la cathédrale tient dans notre vie diocésaine et l’histoire de notre foi. Elle est, nous a écrit le Père François Renaud, « l’église-mère du diocèse », qui a « pour vocation de le rassembler dans l’unité autour de son évêque. Chacun y est ici chez lui ». Comment ne pas penser à ces nombreux adultes qu’elle devait accueillir en novembre pour leur confirmation, à l’évêque qui devait bientôt y prendre place…

L’évènement nous a bousculés, à juste titre. Mais nous savons bien que notre Église est avant tout un bâtiment fait de pierres vivantes. Cette construction-là a été meurtrie par d’autres sinistres autrement plus graves. Il y a de la confiance à restaurer, de la vie à reconstruire, un témoignage à renouveler. Le chantier est en cours. Comme l’Esprit est à l’oeuvre, nous pouvons partager la confiance de notre administrateur diocésain dans la conclusion de son message. « La cathédrale frappait ceux qui y entraient par sa lumière et par l’élévation du regard qu’elle provoquait. Elle offrait à chacun la paix propice au recueillement et à la prière. Nous sommes privés de notre cathédrale.Mais nous ne sommes pas privés de la lumière et de la paix qui nous sont données par le Seigneur de ce lieu. Avec ou sans cathédrale, notre Église saura en rayonner, j’en suis sûr. »

Bon été, à tous, dans la confiance.

                                                                                                                                                                        Bernard Hervouet

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