ÉDITO -- Ta nuit sera lumière

 

2020 02 02 edito

 

En ces temps troublés et incertains dans le monde, dans notre pays, dans notre Eglise, il faut sans doute une sacrée dose d’optimisme, certains diront d’inconscience, pour oser une telle parole.

Tout, autour de nous, entraîne notre regard, et notre cœur  certains jours, à ne percevoir que ce qui ne va pas, ce qui manque, ce qui rate, ce qui aurait dû… Tout, même la météo triste et sans soleil, nous entraine à la morosité et au pessimisme.

Or la liturgie de ces deux dimanches nous invite à accueillir la lumière, à nous ouvrir à la lumière.           

 Le 2 février, jour de la présentation de Jésus au Temple, nous accueillerons JÉSUS, « lumière qui se révèle aux nations » (Luc 2, 32).

 Le 9 février, nous entendrons Jésus nous dire : « Vous êtes la lumière du monde » (Mt. 5, 14).

Dans la nuit de Noël, symbole des nuits que traverse notre monde, nous avons accueilli, dans la vulnérabilité du nouveau de Bethléem, la lumière du monde. « Le Verbe s’est fait chair. En lui était la vie et la vie était la lumière des hommes… Le Verbe était la vraie lumière qui, venant dans le monde, illumine tout homme » (Jean 1).

Accueillir la lumière de Jésus, c’est changer notre regard sur le monde, sur les autres, sur chacun de nous ! Accueillir la lumière de Jésus, c’est découvrir le regard qu’il porte sur nous quand il nous invite à être lumière et à éclairer les ténèbres de la terre, non de notre lumière, mais de la sienne, cette lumière du Christ qui illumine chacun de nos cœurs.

Être lumière du monde, c’est nous laisser façonner par la rencontre des fragilités, des souffrances, des pauvretés de notre monde, la rencontre des soifs de justice, de paix et des faims de fraternité.
Être lumière du monde, c’est visiter un malade, se faire oreille écoutante, accompagner un migrant, partager avec un SDF, aider un enfant en difficulté.                                                       
Être lumière du monde, c’est au cœur des vulnérabilités et des violences de notre monde, travailler à une société plus juste et plus fraternelle, être bienveillant les uns pour les autres, veiller sur « notre maison commune » et prendre soin de la création que Dieu nous a confiée.

Être lumière du monde, c’est le signe que pose le Service évangélique des malades (SEM) au nom de nos communautés paroissiales. Chacune de leur visite aux malades et aux personnes âgées (à domicile ou en maison de retraite), leur écoute, leur disponibilité sont, pour ces personnes, autant de moments de paix, des étincelles de lumière.

La pastorale de la santé, c’est parfois la maladie, la souffrance, la mort, mais c’est aussi et surtout : la vie, la paix, la surprise, le bonheur, l’étonnement devant l’inattendu du mystère de Dieu et de l’Homme, « fait à son image et à sa ressemblance ».

Cette pastorale, c’est l’affaire de nous tous, car Dieu donne sa confiance à chacun pour que la nuit de nos chemins devienne Lumière !

R. PENNETIER

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