ÉDITO -- NOËL : « DIEU AVEC NOUS ! » 

Tout au long de notre chemin d’avent, nous nous sommes interrogés : « À Noël, qui attendons-nous ? » « Qui voulons-nous accueillir vraiment, à Noël ? »

Aujourd’hui, alors que tant de personnes sont fragilisées par la souffrance et la maladie, la misère et la précarité, l’amour trahi et la solitude, l’exil et la migration…

Aujourd’hui alors que l’actualité de notre monde nous envahit d’actes de violence, de menaces pour la liberté et la démocratie, de peurs pour l’avenir de notre planète, de replis sur soi…                                                                                              Aujourd’hui, sommes-nous prêts à accueillir « l’inattendu » de Jésus ? Sommes-nous prêts à accueillir « l’inouï » de Dieu ? Sommes-nous prêts à reconnaitre en JÉSUS, le nouveau-né de la crèche, « DIEU AVEC NOUS » ?

Ce nouveau-né est surprenant. Le Messie attendu, le Sauveur annoncé ne prennent pas figure d’un Dieu Tout-puissant qui viendrait régler tous nos problèmes d’un coup de baguette magique.

« Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur ! » On aurait pu s’attendre à une lumière fulgurante pour annoncer l’évènement. Il n’en est rien. La lumière de Dieu n’aveugle pas. Elle parle aux humbles, à ceux dont le cœur est prêt à la percevoir dans les nuits et les obscurités de leur quotidien. Nos attentes humaines sont bien surprises par autant de discrétion. La lumière de la naissance du Christ passe par des chemins d’humilité, de pauvreté, de dénuement. Nous sommes loin des lumières éclatantes de nos villes, des étalages de nos centres commerciaux, de nos spectacles féériques.

Cette lumière de la nuit de Dieu éclaire d’une douce clarté nos vies trop souvent livrées à des occupations qui les enferment dans de nouveaux esclavages.

Cette nuit de Noël, Dieu prend chair dans notre humanité, il vient partager nos vies fragiles, il vient y déposer son amour sous les traits d’un nouveau-né.

Noël, c’est « DIEU AVEC NOUS ! »    « FOLIE de l’AMOUR ! » « INOUÏ de NOËL ! »

Dieu vient sans armes… sinon celle de la défense des petits.                                                  Il vient sans projet… sinon celui des béatitudes.                                                                 Il vient sans pouvoir… sinon celui du pardon.                                                              Il vient sans à priori… sinon celui que l’on qualifie de « favorable ».                                          Il vient sans armée… sinon celle qui chante « Gloire à Dieu et paix aux hommes ! »                  Il vient sans prévenir… sinon des bergers, des exclus de l’époque.                                                           Il vient sans force… sinon celle de l’Amour.

Joyeux Noël à tous !                                                  René PENNETIER