ÉDITO -- « Il ne s’agit pas seulement des migrants ! »
Ce dimanche 29 septembre, nos deux paroisses vont vivre leur fête de rentrée paroissiale. C’est un beau moment qui manifeste notre joie des retrouvailles après la dispersion des vacances. C’est un beau moment qui nous permet d’accueillir les nouveaux arrivants dans notre cité, qui rejoignent et découvrent notre communauté paroissiale. C’est un beau moment de convivialité et d’amitié, de partage et d’échanges, de joie et de foi. C’est un beau moment qui ne peut que nous aider à sceller notre fraternité, à la nourrir et à la servir au quotidien de nos vies.
Ce même dimanche, c’est la 105e journée mondiale du migrant et du réfugié… journée que chaque communauté chrétienne du monde est invitée à vivre. Pour marquer cette journée, le pape François nous adresse un message fort et percutant : « Il ne s’agit pas seulement des migrants ». Ce message est fort, car il nous invite à ne pas nous enfermer sur la seule problématique des migrants et des réfugiés. Ce message nous interroge en soulignant que notre relation au migrant, notre accueil, nos peurs, notre rejet sont symptomatiques de notre relation, de notre accueil, de nos peurs, de notre rejet envers tous ceux et celles qui nous entourent.
On ne peut pas séparer l’accueil des migrants et des réfugiés de l’accueil de tous les frères et sœurs que nous côtoyons au quotidien. Le pape nous interroge sur notre « compassion », cet élan qui nous provoque à nous « faire le prochain » de tous ceux que nous voyons en difficulté. « La compassion signifie reconnaitre la souffrance de l’autre et passer tout de suite à l’action pour soulager, soigner et sauver. »
Le pape souligne que notre monde est de plus en plus élitiste et cruel envers les exclus. « Il ne s’agit pas seulement de migrants : il s’agit de mettre les derniers à la première place… car la vraie devise du chrétien, c’est ‘D’ABORD LES DERNIERS’. » Et là, « il s’agit de toute la personne, de toutes les personnes… Faire en sorte que TOUS reçoivent le don de la vie en plénitude. »
Et François de conclure : « Ce n’est pas seulement la cause des migrants qui est en jeu, ce n’est pas seulement d’eux qu’il s’agit, mais de nous tous, du présent et de l’avenir de la famille humaine… A travers eux, le Seigneur nous appelle à une conversion, à nous libérer des exclusions, de l’indifférence et de la culture du déchet… À travers eux, le Seigneur nous invite à l’édification d’un monde qui corresponde toujours davantage au projet de Dieu ».
Sommes-nous vraiment convaincus qu’en toute personne rencontrée, c’est Jésus lui-même qui se donne à rencontrer… car, et c’est le cœur de notre foi, tout homme, toute femme est un frère et une sœur à accueillir, à respecter et à aimer.
Voilà notre vocation de baptisés : créés à l’image de Dieu, nous sommes ses enfants !
Voilà notre mission de baptisés : enfants de Dieu, nous sommes appelés à construire la fraternité universelle des enfants de Dieu.
René PENNETIER