ÉDIYO -- 2 juin : Journée chrétienne de la communication

 

2019 06 02 editoDans la foulée du Concile Vatican II, l’Église catholique a créé une « Journée mondiale des communications sociales », connue en France sous le nom de « Journée Chrétienne de la communication ». Il s’agissait, à l’origine, de sensibiliser les chrétiens aux enjeux de la communication et de les encourager à utiliser et soutenir les moyens que l’Église se donne en la matière. Cette journée est désormais fixée au 7ème dimanche de Pâques, entre Ascension et Pentecôte, et le 2 juin en sera la 52ème édition.  Par notre offrande, ce dimanche-là, nous contribuons au budget du service de communication de notre diocèse. Nous pouvons aussi profiter de cette journée pour nous intéresser de plus près à la communication dans notre paroisse et aux moyens utilisés (bulletin, site internet, mail, annonces, affichages…). Ceux qui en assurent bénévolement le fonctionnement méritent d’être encouragés par l’usage que nous faisons de leur travail. Et ils seraient certainement heureux que d’autres viennent les aider dans ce service.

La Journée de la communication est aussi une invitation à la réflexion sur cette dimension essentielle à nos sociétés humaines, réflexion d’autant plus nécessaire que l’évolution des moyens de communication a été considérable ces dernières décennies. Le développement de l’internet et des réseaux sociaux a en effet profondément changé la donne, créant des possibilités hier inimaginables, mais générant en contrepartie bien des dangers. Chaque année, le 24 janvier en la fête de Saint François de Sales, patron des journalistes, un message est envoyé à l’Église toute entière. Dans son message de l’année dernière, le pape François invitait les chrétiens à réfléchir à l’usage qu’ils font de l’internet et des réseaux sociaux. Il rappelait que c’est à chacun d’en « favoriser une utilisation positive » en cherchant à en faire avant tout « une ressource, un complément » pour la communion que nous avons d’abord à « vivre en chair et en os ».

Cette année, le message porte plus précisément sur le dévoiement de l’information, dans les nouveaux médias comme dans les anciens. Le pape évoque ces « informations non fondées, basées sur des données inexistantes ou déformées » qui visent « à tromper, voire à manipuler », de façon à influencer les choix ou les conduites de ceux qui les reçoivent. Le pape invite à ne pas compter seulement sur les contrôles juridiques, politiques, économiques. Il appelle chacun à la prudence et au discernement. Et il rappelle aux chrétiens que c’est dans leur relation au Christ et à son Évangile qu’ils en développeront la capacité. Car le Christ, dit le pape, apprend à discerner le vrai dans ce qui « favorise la communion et promeut le bien » et le faux « dans ce qui, au contraire, tend à isoler, diviser et opposer »… Le Christ apprend à juger « à partir des fruits ».

A la fin de son message, le pape nous propose donc de prier Celui qui est « la Vérité » -  une vérité « qui rend libre » (Jn 8,32) - avec des mots inspirés de Saint François d’Assise. C’est une prière qu’il nous sera certainement utile de faire nôtre.

Là où il y a de la rumeur, que nous pratiquions l'écoute;
Là où il y a confusion, que nous inspirions l'harmonie;
Là où il y a ambiguïté, que nous apportions la clarté;
Là où il y a exclusion, que nous apportions le partage;
Là où il y a du sensationnalisme, que nous usions de la sobriété;
Là où il y a de la superficialité, que nous posions les vraies questions;
Là où il y a des préjugés, que nous suscitions la confiance;
Là où il y a agressivité, que nous apportions le respect;
Là où il y a la fausseté, que nous apportions la vérité. Amen.

 

Bernard HERVOUET

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