ÉDITO -- SURPRISE… LE TOMBEAU EST VIDE, CHRIST EST RESSUSCITÉ !

« Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. » C’est le message qui est adressé aux femmes qui s’étaient rendues au tombeau pour embaumer le corps de Jésus et qui, désemparées, trouvent le tombeau vide.

Ce vide qui trouble les femmes, va aider Jean à croire et à s’ouvrir à l’inouï de Dieu. Tout se passe désormais dans le monde de la foi et de l’amour. Il est inutile d’essayer de prouver ou d’expliquer la résurrection. Il nous est donné de croire ce que les disciples et les femmes nous ont témoigné du mystère de Jésus. C’est le vide qui fait le plein de leur foi. C’est le vide qui leur fait dire que la mort n’est qu’un passage et qu’elle ouvre à la résurrection. Si la résurrection était une affaire de preuves, elle ne serait plus la foi. Nous ne sommes pas au niveau de l’explication rationnelle, seulement au niveau de la foi, foi qui prend appui sur le témoignage de ceux et celles qui ont suivi Jésus et ont fait l’expérience qu’il était toujours présent, d’une manière nouvelle, dans leur vie quotidienne.

Ce mystère de la Résurrection, il est au cœur de la foi chrétienne. En mesurons-nous la portée pour nous aujourd’hui ? Dans la nuit pascale, la mort a trouvé son maître. Elle n’est plus une fin, un point final définitif. Elle devient « passage », c’est le sens du mot « Pâques » qui nous dit la résurrection du Christ. Il n’est pas revenu à la vie, il est passé à la Vie, dans sa gloire auprès du Père.

Avec Jésus, la mort est vaincue. Elle n’aboutit pas à l’anéantissement de notre vie, mais elle devient passage vers une Vie « autre », inconnue certes, mais authentifiée par Celui qui a vécu, et le passage et la vie autre.

Christ est ressuscité et il continue de faire œuvre de résurrection encore aujourd’hui. Au cours de la veillée pascale, nous faisons mémoire des grandes étapes de l’histoire du salut. Elle nous parle de la fidélité de Dieu et de son Amour. Quoi qu’il en soit du mal qui abîme et blesse l’homme, du péché qui nous sépare de Dieu et de nos frères, Dieu poursuit inlassablement son œuvre de salut pour nous ouvrir à un avenir de Vie avec Lui, par-delà la mort.

En ces fêtes pascales, ouvrons nos cœurs à ce don de la Vie, à ce mystère de Vie qui nous dépasse, à cette force de résurrection. N’attendons pas passivement la Résurrection à la fin des temps. Notre résurrection se joue déjà aujourd’hui. Elle commence dès maintenant. Si elle est don de Dieu, elle est à l’œuvre chaque fois que nous acceptons de mourir à nous-mêmes pour nous ouvrir à Dieu et à nos frères.

Puisons dans le Christ cette force de résurrection qui nous fait expérimenter, dans le quotidien de nos vies, les victoires permanentes de la vie sur la mort.

« Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra. »

René PENNETIER