ÉDITO -- En chemin vers Pâques

 

2019 03 10 editoC’est d’abord pour les catéchumènes que le Carême a été mis en place, comme une ultime préparation à leur baptême dans la nuit de Pâques. Il n’est pas nécessaire de s’intéresser au sport pour savoir l’engagement nécessaire aux athlètes pour réaliser leurs exploits. Et, pareillement, toute entreprise humaine sérieuse requiert de la volonté, de l’effort, de l’engagement de soi. Comment pourrait-il en aller autrement de la vie chrétienne ?   Aussi, pendant le Carême, les catéchumènes sont-ils invités à un dernier entraînement, plus intensif. Ils doivent mesurer leurs points faibles, suivre les conseils du Christ, s’inspirer du témoignage de leurs aînés dans la foi, donner plus de place à la prière.

 

Le Carême n’est plus réservé aux seuls catéchumènes. Très vite, il est devenu un temps de renouvellement et de conversion, offert chaque année à tous les baptisés. Et peut-être en avons-nous tout particulièrement besoin ces temps-ci. Nous vivons, en effet un moment difficile. C’est vrai de notre pays, de notre monde, de notre Église aussi. Comment cacher notre désarroi devant ce qui nous est révélé des fautes gravissimes commises par un certain nombre d’évêques et de prêtres. C’est dans ce contexte que nous allons entrer en Carême. Il ne faudrait pas qu’il soit une sorte de parenthèse dans la tempête, mais bien plutôt l’occasion d’affermir nos forces et notre courage pour traverser l’épreuve.

 

Nous sommes donc tous invités, d’ici Pâques, à muscler notre foi, notre espérance, notre charité. Les moyens ne manquent pas. Commençons par ne pas bouder les exercices que l’Église nous propose, ne serait-ce que par une plus grande attention à la Parole entendue chaque dimanche. Prêtons l’oreille au message de Carême du pape François et à son insistance sur le jeûne, qui, selon lui, consiste « à s’abstenir de quelque chose pour le bien des autres » et de notre terre. Intéressons-nous aussi aux moyens que notre paroisse offre de son côté et dont ce bulletin se fait l’écho. Et pour muscler notre solidarité, il y a toujours le CCFD-Terre Solidaire, qui chaque cinquième dimanche de Carême appelle à une fraternité active et sans frontières.

 

Bien sûr, c’est à chacun de déterminer ce qui lui est possible et lui sera le plus profitable. Mais avant tout, faisons confiance à notre entraîneur, le Christ lui-même. Profitons de ce Carême pour resserrer nos liens avec lui par la prière et l’écoute de sa parole. Du Carême des catéchumènes, le rituel dit qu’il « tient de la retraite spirituelle ». Cela doit valoir aussi pour nous.

Bernard HERVOUET

    Se souvenir de moi     Mot de passe perdu