ÉDITO -- « REMETTRE DIEU AU CENTRE DU TERRAIN »
À l’heure où j’écris ces lignes, la coupe du monde de football vient de s’ouvrir en Russie. Du 14 juin au 15 juillet, elle va mobiliser des milliards de supporters sur tous les continents. Le sport, en particulier le football, ne laisse personne indifférent. Il suscite des passions et des comportements parfois démesurés. Il génère aussi des détracteurs farouches qui condamnent ses abus et ses déviances.
Le sport n’est pas insignifiant. Il est un moyen de croissance intégrale de la personne, au service de la paix et de la fraternité entre les peuples. C’est ce que souligne le message que le pape François a adressé, le 13 juin dernier, aux personnes impliquées dans cette grande manifestation sportive : « Demain s’ouvrira la coupe du monde en Russie. Je voudrais adresser mes salutations cordiales aux joueurs et aux organisateurs, ainsi qu’à ceux qui suivront, par le biais des médias, cet évènement qui dépasse toutes les frontières. Que cet évènement sportif important devienne une occasion de rencontre, de dialogue et de fraternité entre cultures et religions, favorisant la solidarité et la paix entre les nations. »
Malgré ses travers, ses limites, ses dérives qui sont réelles, ne dénigrons pas trop vite le sport. S’il est facile de le discréditer, n’oublions pas qu’il peut être une belle école de vie.
Il n’existe pas « un sport chrétien », mais nous sommes invités à nous ouvrir à une « vision chrétienne du sport ». Le sport forme les personnes, à condition qu’il soit « propre, humain et juste ». C’est un bel outil pour le développement de la personne, un espace dans lequel elle peut donner le meilleur d’elle-même, et développer l’amitié, le dialogue, l’égalité et le respect de l’autre.
Il peut développer le goût et la beauté du jeu d’équipe. Il peut être un beau terrain de « fair-play » qui éveille le sportif à être attentif et respectueux de l’adversaire.
Prier pour le sport !
Tout au long de cette compétition – et puis, il y aura le tour de France qui suivra – pourquoi ne pas prier ? Prier pour que le sport soit une opportunité de rencontre fraternelle entre les peuples et contribue à la cause de la paix dans le monde.
Pourquoi ne pas faire nôtre l’appel du pape François, en août 2016, à l’occasion des jeux olympiques de Rio ? :
« À travers le sport, il est possible de construire une culture de la rencontre entre tous, pour un monde de paix. Je rêve que le sport puisse être un vecteur de dignité humaine, véhiculant la fraternité. Et si nous nous entraînions ensemble à porter cette intention ? Que le sport favorise la rencontre fraternelle entre les peuples et contribue à la paix dans le monde ! »
René PENNETIER