Ainsi au cours de cette réflexion, un chapitre propose de « retrouver le sens du travail » ;

en voici un extrait :    « Si l’absence de travail est ressentie, au-delà de la perte de revenus, comme

une exclusion sociale, l’actualité a récemment aussi attiré l’attention sur les souffrances liées au travail

et sur le caractère  excessif de certaines rémunérations. Autant de questions qui demandent une réflexion

sur le sens du  travail dans la vie de l’homme.

La dimension objective et la dimension subjective du travail.

  Le travail a pour vocation de produire des objets ou de rendre des services dont le prix peut être

quantifié : c’est là sa dimension objective, la seule prise en considération par l’économie. Mais le travail

 a aussi une autre dimension fondamentale dans la création de relations interpersonnelles nécessaires à

l’épanouissement de la personne humaine : c’est là sa dimension subjective (…). Le travail est donc un lieu

où la dimension individuelle et la dimension collective de la vie humaine se conjuguent. Il fournit à

l’hommeses moyens de subsistance pour lui-même et pour sa famille. La rémunération du travail et la redistribution des revenus sont un facteur important de la justice sociale. Mais le travail est aussi le

lieu où l’homme doit pouvoir exercer sa créativité et se mettre au service du bien commun. Par le travail,

l’homme prend sa place dans la société et le travail participe donc aussi à la dignité de l’homme »

Dans la suite de cette réflexion, les rédacteurs rappellent « le danger, toujours présent, de traiter

l’homme comme un instrument de production et non comme sujet : l’homme est auteur et véritable but de

tout le processus de production ». Ensuite, ils dénoncent le culte du gain et de la rémunération au

détriment du travail « bien fait » et précisent que c’est « un culte qui crée souvent un stress et une

compétition stériles et qui finit par apprécier la valeur de l’homme à l’aune unique de ses revenus. Il

n’y a alors plus de place pour les dimensions personnelles, familiales et spirituelles de la vie. Il est

urgent de remettre en valeur ce lien entre le travail personnel et le service des autres, le bien

commun, pour redonner le sens des activités humaines. »  Puis les dimensions personnelles et collectives

de la solidarité sont développées avant de conclure :« Ainsi, en prenant en considération la dignité de

chaque personne dans toutes ses dimensions, en choisissant résolument de promouvoir le bien commun, en

faisant un tri dans les activités économiques ou financières nuisibles à la collectivité, en encourageant

chacun à concevoir son travail aussi comme un apport indispensable à la vie commune et en impliquant

le maximum de personnes dans des projets communs de solidarité, le lien à autrui redeviendra le fil

conducteur de nos existences. Alors ainsi, nous sortirons grandis de la crise ».

.     A partir de ces réflexions, nous sommes invités à les approfondir aidés de quelques questions

comme : « Quel sens donnez-vous à votre propre travail ?

Est-ce que cela a changé au long des années ou en fonction des circonstances ? Quelles structures

ou organisations se préoccupent de la dignité de l’homme au travail dans votre entreprise ? Y avez

vous une part active ? Quelles initiatives serait-il possible de prendre ? Avec qui ?... »

                                                                                                                                Blandine Leclair

 

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