J’avoue qu’au fur et à mesure du temps, moi aussi je redécouvre la force de ces célébrations qui nous

entraînent dans le sillage de Jésus de Nazareth face à la mort. Les liturgies de la semaine sainte ont

comme un pouvoir, un don, celui de nous toucher au plus profond parce qu’elles ne s’adressent pas

seulement à notre intelligence. Au contraire, ce sont tous nos sens, tout notre être, corps et esprit qui

sont saisis. Ainsi cette assemblée du jeudi saint autour d’une grande table pour vivre le dernier repas

 de Jésus et son geste si déroutant du lavement des pieds ; Lui, le Maître, se met à genoux devant

chacun de ses apôtres, y compris Judas, ainsi encore la violence de cette croix de torture dont, le

vendredi saint, nous nous approchons jusqu’à la toucher, ainsi encore cette marche dans la pénombre

du samedi soir derrière la lumière du Cierge Pascal qui nous fait plonger ensemble dans la nuit jusqu’à

cette aube inattendue de Pâques !

     Depuis plusieurs années, nous insistons pour que les enfants, mais aussi les grands, participent à ces

assemblées uniques en leur genre : mieux que bien des séances ou des cours de caté, elles nous font

comprendre de l’intérieur ce que c’est que croire et suivre Jésus aujourd’hui.

 

     La semaine la plus folle de l’année ? En effet, cette semaine ne nous ménage pas ; elle

nous fait passer par les pires moments d’une vie humaine et en même temps goûter à des joies inespérées.

Les pires moments: ceux qui nous précipitent au plus noir de l’humanité avec ses trahisons,

ses lâchetés, ses barbaries qui vont laminer Celui qu’on croyait intouchable, protégé par Dieu.

Des joies inespérées: celles qui nous font vivre des retrouvailles quand on pensait avoir définitivement tout perdu, retrouvailles comme Pierre et ses frères apôtres, retrouvailles 

avec le courage, la confiance, la Foi, grâce à ce Jésus ressuscité qui vient encore à nous

« N’ayez pas peur, c’est Moi » !

                                                                                                                          Jo Potiron

 

 

 

 

 

 

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