A 58 ans, Guy a déjà une vie bien remplie, commencée au sein d’une fratrie de treize enfants à Saint?Cyr?en Retz, poursuivie tôt au travail dans la charpente et la menuiserie. Il a connu le licenciement, car, dit?il, « je défendais les petits, notamment les apprentis à qui on donnait toujours le balai ». Il a fini sa carrière dans une coopérative ouvrière, méritant sa retraite après « quarante deux ans de service ».
Durant cette vie active, il a aussi donné de son temps et de son énergie à l’Eglise, tout particulièrement dans la
Fraternité des malades et des handicapés, « au départ, pour rendre service ». Quand Jo Potiron lui a posé la
question du diaconat, il n’a pas vraiment hésité, car il avait déjà entamé une démarche dans ce sens dans les années
80. Mais Jo ne le savait pas ! En outre, son jeune frère, Grégoire, est devenu lui?même diacre en juin dernier.
Le voici arrivé aujourd’hui au terme d’une année de discernement et de quatre années de formation (deux autres
doivent encore suivre) : « Ce n’est pas toujours facile pour moi, le manuel, mais je prends ce que je peux ».
D’autres éléments ont jalonné ce cheminement vers le diaconat, en particulier l’équipe d’accompagnement,
constituée de personnes de son entourage humain et ecclésial : « l’équipe est un soutien et une source de
questionnement sur des aspects qu’on n’oserait aborder seul ».
Répondre à l’appel de l’Eglise : En cours de route, Guy a également rejoint l’Action catholique ouvrière, lieu où se croisent la vie, les engagements et la Bonne Nouvelle de Jésus?Christ. «Je n’ai pas besoin d’être diacre pour
continuer ce que je vis et fais actuellement, souligne l’homme, plein de modestie, mais je réponds à un appel de
l’Eglise pour rendre plus visible la foi et le service des frères, auprès de nos contemporains. »
C’est le jour de son ordination qu’il connaîtra le contenu de sa lettre de nomination, mais celle?ci sera probablement en rapport avec son investissement au sein de l’équipe d’animation paroissiale, dans l’accompagnement des familles en deuil, ou encore à l’aumônerie de l’hôpital Saint?Jacques. Mais Guy reste ouvert et disponible, « confiant dans l’avenir et la fraternité diaconale ».
Benoît NOBLET
Dans le n°1, janvier 2011
EGLISE EN LOIRE ATLANTIQUE
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