DECOUVERTE DE LA MOSQUEE ASSALAM A NANTES

(SALAM : mot arabe dont une traduction approchée est "paix")

 

2020 03 04 mosquee

 

 

   Ce dimanche 9 février, nous formions un groupe d’une cinquantaine de personnes, des paroisses de St Sébastien, St Jacques St Jean Ste Famille et au-delà, rassemblées pour la visite de la mosquée Assalam, ouverte en 2012 quartier Malakoff à Nantes.

   Cette visite organisée avec l’aide de Gérard Epiard, responsable du Service Diocésain des Relations avec les Musulmans, s’inscrivait dans un processus de dialogue et d’échanges commencé en avril 2018, par une rencontre chrétiens-musulmans à la Ste Famille, à l’initiative d’un groupe de femmes qui participent au « café au féminin », rendez-vous hebdomadaire de partage, de réflexion, de fraternité,  à la mosquée, ouvert à toutes les confessions, ainsi qu’à des week-ends d’amitié inter-religieuse (St Jacut, Taizé).

   Nous avons été accueillis par Alexandra, secrétaire de l’Association Islamique de l’Ouest de la France, et animatrice du groupe femmes à la mosquée, puis par l’Imam Belgacem qui intervient à Assalam et dans d’autres mosquées. Beaucoup parmi nous n’avions jamais eu l’occasion de franchir le seuil d’une mosquée. Nous avons en particulier été frappés par la grande salle de prière, sans chaises, sans images ou tableaux, sans musique, mais avec de la calligraphie pour décoration intérieure dont le but est de favoriser la concentration dans la prière.

   L’Imam est celui qui dirige la prière. Les personnes se rassemblent proches les unes des autres, tournées vers le sud-est (La Mecque). Cinq prières jalonnent chaque jour : leurs horaires, affichés, changent tous les jours en fonction du soleil. La grande prière du vendredi se passe obligatoirement à la mosquée. A Assalam, elle rassemble jusqu’à 2000 musulmans venus de tout l’ouest. L’Imam y parle en français durant une vingtaine de minutes, commentant l’actualité, religieuse ou non. L’appel à la prière se fait toujours à l’intérieur de la mosquée (en France, il est interdit d’appeler depuis l’extérieur). La période du ramadan au cours de laquelle on jeûne du lever au coucher du soleil, remplit la mosquée et traduit bien le besoin de spiritualité pour tout être humain.

   Au cours de l’après-midi, Gérard nous a rappelé que « depuis Vatican II, le dialogue islamo-chrétien n’est pas facultatif, mais constitutif de notre foi », puis a cité Benoît XVI : « Ce n’est pas nous qui possédons la vérité, c’est elle qui nous possède ». Il a aussi ajouté que l’Eglise catholique ne rejette rien de ce qu’il y a de vrai et saint dans les autres religions ; l’Esprit Saint est à l’œuvre au-delà des frontières de l’Eglise.

   L’après-midi s’est clôturé par le thé de l’amitié, avec quelques pistes pour poursuivre le dialogue, les échanges :

  • Des actions communes chrétiens et musulmans en direction des plus pauvres, des migrants
  • Un travail commun de réflexion sur le document cosigné en 2019 par le pape François et le grand imam Ahmad Al-Tayyib, Cheikh d’Al-Azhar, intitulé « La fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune ».

     Jean-Paul 

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